Canoë
Relevé par Christophe Colomb d’une langue des Caraïbes, l’arawak, « canoa » désignait une pirogue monoxyle amérindienne.
Déformé par l’usage en « canoë », le terme désigne aujourd’hui toute embarcation mue à la pagaie simple inspirée de l’embarcation des Amérindiens du continent nord américain, en écorce de bouleau bordée sur des membrures en bois de cèdre, qui se propulse à la pagaie simple et que les Canadiens appellent « canot ».
Adopté par les trappeurs et les voyageurs européens, il devient à la fin de la deuxième moitié du XIXe siècle, sous le nom de « canoë canadien » ou « canadien » ou « canadienne », une embarcation de loisir que l’on entoile ou construit tout en bois pour des questions de solidité et de facilité d’entretien.
Importé en Angleterre dans les années 1870, c’est en France qu’il connaît un réel succès dès la fin du XIXe et le début du XXe siècle. Les Français l’ont utilisé à la pagaie double comme les périssoires avant d’adopter la pagaie simple dans les années 1920.
Notons qu’il existait en France, depuis les années 1880, un « canoë français », sorte de yole en acajou, pontée et à clins, que l’on mène grâce à des avirons installés sur des outriggers.
Depuis l’entrée dans le vocabulaire courant, après la Seconde guerre mondiale, du terme « canoë-kayak », « canoë » est souvent utilisé pour désigner, par apocope, la pratique des sports de pagaie dans leur ensemble.