Yole
Terme générique qui sert à désigner toutes les embarcations longues, fines et légères à deux extrémités pointues. Ces caractéristiques de base ont été accentuées à partir des années 1850 du fait des progrès de la construction de plaisance ; d’où l’adoption de bosses de nages, sorte de petits porte-nage en bois, qui compensent la réduction de largeur de la coque pour préserver le levier de l’aviron. Les yoles peuvent être armées en couple ou en pointe, avec barreur
En rivière, les yoles ne marchent qu’à l’aviron. Il existe des yoles de course à deux, quatre et six rameurs : elles ont d’abord été construites à clins puis à franc bord et en acajou pour plus de légèreté. À partir des années 1860, certaines yoles de promenade sont construites ainsi pour la même raison.
Références :
- Canot fort léger et très effilé construit pour marcher à l’aviron plutôt qu’à la voile. Les yoles ne portent point de lourds fardeaux, et sont d’une construction très fragile. (Dictionnaire de marine de Jules Lecomte 1835 et Magasin pittoresque, 1840-1842)
- C’est un canot long, étroit et très léger, construit en sapin et dont les extrémités sont semblables […] La meilleure yole est la baleinière telle qu’on l’emploie pour la pêche de la baleine. (Nouveau manuel universel et raisonné du canotier, 1846)
- Petite embarcation légère et allongée marchant surtout à l’aviron et dont l’arrière se termine par un tableau très étroit ; elle arme des avirons de pointe. Dans le "canotage" à l’aviron, la plupart des embarcations qui ne rentrent pas spécialement dans la catégorie des skiffs ou des périssoires et canoës sont des yoles. (Vocabulaire des Termes de Marine, Yachting à voile – Yachting à vapeur – Yachting automobile, G. Soé – J. Dupont – O. Roussin, Paris, Le Yacht, 1906). On remarque ici qu’au fur et à mesure de la réduction de leur tableau arrière, les canots-yoles (voir ce mot) devinrent des yoles.